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Avec le retour de Lula, l’Amérique latine tente d’afficher un visage uni face aux menaces

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Le VIIe sommet de la Communauté des États latino-américains et caribéens (Celac) s’est achevé, mardi 24 janvier, à Buenos Aires. Pour le grand retour de Lula sur la scène régionale et du Brésil dans l’organisation qui regroupe les 33 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, les quatorze chefs d’États et de gouvernement présents ont appelé à défendre la démocratie et les droits de l’homme.

En ouverture du sommet, le président argentin Alberto Fernandez a commencé par demander une salve d’applaudissements pour célébrer le retour du Brésil dans la Celac, avec Lula comme vedette de la réunion de ce groupement qu’il avait quitté sous Jair Bolsonaro.

Après avoir ensuite réclamé la levée des sanctions américaines contre Cuba et le Venezuela, le président argentin a appelé à défendre la démocratie et les droits de l’homme sur le continent, rapporte notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience. « Nous croyons en la démocratie et la démocratie est incontestablement en péril, a souligné le président argentin. Nous l’avons vu récemment, quand la folie a envahi les rues de Brasilia quelques jours après la prise de fonction du président Lula. Nous ne devons pas permettre cela. Nous devons travailler unis et être catégoriques dans notre défense de la démocratie et des institutions. »

Tout en souscrivant à cet appel, le président uruguayen Luis Lacalle Pou a dénoncé quant à lui une indignation à géométrie variable sur ces questions, pointant du doigt sans les nommer Cuba et le Venezuela justement. « Clairement, il y a ici des pays, et cela a déjà été dit, qui ne respectent ni la démocratie ni les droits de l’homme ! N’ayons pas une vision hémiplégique en fonction du profil idéologique », a-t-il tancé.

Des dissonances mais une unité affichée

Présenté par l’opposition argentine comme une réunion entre le président Alberto Fernandez et ses supposés amis dictateurs, le Vénézuélien Nicolas Maduro, le Nicaraguayen Daniel Ortega et le Cubain Miguel Diaz Canel – le seul présent – et en dépit des divergences, le septième sommet de la Celac a finalement été un succès, analyse notre correspondant en Argentine, Jean-Louis Buchet.

Pour la première fois d’abord, tous les pays membres étaient représentés, dont treize par leur chef d’État ou de gouvernement. Ensuite, parce que le Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Ralph Gonsalves, qui succède à Fernandez à la présidence de la Celac, est le premier dirigeant des Caraïbes et anglophone à assumer cette fonction.

Et malgré les dissonances, les chefs d’États et représentants des 33 pays membres ont tous signé la déclaration finale et se sont prêtés à la traditionnelle photo de famille pour afficher le visage d’une Amérique latine unie.

Un sommet UE-Celac en juillet

Les chefs d’État et de gouvernement de la Celac auront rendez-vous avec leurs homologues européens pour un sommet les 17 et 18 juillet à Bruxelles, a-t-il été annoncé. Ce sera le premier depuis 2018.

Selon un communiqué, le sommet « renforcera davantage le partenariat birégional de l’UE et des pays de la Celac sur des priorités communes telles que les transitions numériques et vertes, la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité, la santé, la sécurité alimentaire, les migrations, la sécurité et la gouvernance ou la lutte contre la criminalité transnationale ».

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