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ISMAILA MADIOR FALL: « IL N’Y A PAS D’ACQUITTEMENT POUR LE VIOL DANS L’AFFAIRE SONKO-ADJI SARR »

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Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye ont été condamnés à 2 ans de prison ferme par la Chambre criminelle de Dakar dans l’affaire Sweet beauté. Le premier nommé a été reconnu coupable de corruption de la jeunesse tandis que la dame a été condamnée pour incitation à la débauche. Il faut dire que malgré ladite décision, les mis en cause sont toujours libres.

Invité de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, le ministre de la Justice, Garde des sceaux a expliqué les raisons pour lesquelles les susnommés ne sont pas envoyés en prison. « L’exécution de la décision de la justice incombe au parquet. Pour que le parquet puisse faire l’exécution de la décision de la justice, il faut que la décision elle-même soit disponible. Ce qu’on a reçu au tribunal, c’est un extrait du jugement. Mais sur la base du plumitif, il faut que les juges rédigent la décision. Lorsque le mandat d’arrêt n’est pas délivré, vous rentrez chez vous en attendant que les autorités chargées de l’exécution de la décision de justice le fassent. Il y’a deux dimensions. La dimension pénale, c’est le parquet. Les intérêts civils, il appartient à celle qui a bénéficié de ça de le faire exécuter. Mais je vous dis que l’Etat n’a pas peur et il est prêt à assumer toutes les responsabilités », a expliqué Ismaïla Madior Fall.

Revenant sur la décision du juge, il a soutenu que le viol n’a pas été écarté comme le soutiennent certains. « Je répète, il n’y a pas d’acquittement pour le viol. Le juge, dans sa décision, a disqualifié les faits de viol reproché à Ousmane Sonko en corruption de la jeunesse. Le déclare coupable de ce chef. Vous savez, l’interprétation des décisions de justice est libre. Mais ce que je peux vous dire par pédagogie, c’est que le juge a dit qu’il n’y a pas de menaces de mort. Mais pour le viol je n’acquitte pas. Je disqualifie en corruption de la jeunesse. La requalification est une pratique vraiment ordinaire, banale, consacrée, courante, classique dans l’exercice judiciaire ».

Par ailleurs, il a salué le fait que malgré les critiques, malgré les menaces sur l’État et sur la justice, malgré les injures contre des magistrats, malgré les intimidations massives, la justice est dite, la justice a fonctionné et la justice a été rendue. Parce qu’à un moment, précise-t-il, le seuil de l’intimidation était tel qu’on avait des doutes sur la possibilité de tenue de cette audience. Avec la solidité de l’Etat sénégalais, la justice a été rendue. Selon lui, il faut rendre honneur à la justice sénégalaise. « Parce que la justice aussi aurait pu se débiner. Mais les magistrats ont été courageux. Il faut aussi rendre hommage aux forces de défense et de sécurité », a-t-il conclu.


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